52 - Sur le monastère
de Niametz, brièvement -
Et nous, avec le Père Jean, nous sommes restés au skite pour l'hiver.
Je laissai mon disciple et passai dans la cellule de Père Jean, et nous
commençâmes de vivre en union de pensée, en frères. Puis nous allâmes
pour un moment au monastère orthodoxe de Niametz, suivant en cela le grand
staretz Païssi Velitchkovsky (2). Le monastère de
Niametz est distant de notre skite d'environ trente verstes. Nous y arrivâmes
un samedi, nous nous y reposâmes. Nous allions à l'église à l'office,
et nous vénérions le tombeau du grand staretz Païssi, qui est inhumé à
l'intérieur d'une grande église; au dessus de lui brûle une lampe. L'office
se déroulait tout à fait solennellement, selon la règle athonite et la
coutume; tout le service se chantait en deux chœurs et en deux langues;
à droite les Moldaves en moldave, et à gauche les Russes en russe; et
de même la Liturgie. Le monastère est grand et riche, tout en pierre;
tout autour des corps de bâtiments de deux ou trois étages; il s'y trouve
en tout jusqu'à huit cent frères. Il a sous son obédience beaucoup de
skites et de cellules d'ermites. Il est situé aux avant-portes des monts
des Carpathes. L'Eglise est au nom de l'Ascension du Seigneur. Mais de
cela il sera parlé après.
53
- Début de l'histoire
du rabbin juif -
Au monastère de Niametz,
à l'hôtellerie, les frères moines nous ont parlé d'un moine du grand habit
(malheureusement, après tant d'années, j'ai oublié son nom). Ils nous
ont raconté ce qui suit. Je ne dirai que ce dont je puis me souvenir.
Il avait été auparavant un
rabbin juif et avait passé sa vie à Jérusalem et en Egypte, à Salonique
et Constantinople. C'était un grand érudit et un ascète, très respecté
de tous les Juifs. Il avait près de lui vingt personnes qui ne le quittaient
jamais, elles étaient liées à lui par l'affection. Tous les Juifs voulaient
voir son visage. Ayant lu toutes les prophéties concernant le Messie,
il reconnut Jésus Christ comme étant le véritable Messie, mais il garda
ce secret pendant de nombreuses années. Il traversa beaucoup de pays et
de villes puis, de Constantinople, il arriva en Valachie et visita Bucarest.
De là, à la demande des Juifs moldaves, il se rendit en Moldavie, à Jassy,
mais déjà, au long de son parcours, il n'entrait plus dans les lieux juifs,
mais s'arrêtait partout chez les chrétiens, et chaque nuit il parlait
à ses élèves, leur faisait comprendre ce qu'il en est du Messie et produisait
les prophéties selon lesquelles le Messie devait être déjà arrivé depuis
longtemps. Ayant traversé la ville de Fokchane, où la route
se sépare en deux directions, l'une vers Jassy et l'autre vers Niametz,
il s'y arrêta pour se reposer. Et dans la nuit, il dit à ses élèves, avec
des larmes :
54 - Discours du rabbin
à ses élèves et leur réponse -
"Mes enfants bien-aimés,
maintenant est arrivé pour vous le moment de me prouver votre affection,
et de me montrer réellement votre confiance en moi : dîtes-moi, comme
devant Dieu Très-Haut et Tout Puissant, si vous me respectez, écouterez-vous
ce que je vais vous dire ?" Ils tombèrent tous à terre, se mirent
à pleurer et commencèrent à lui dire : "Père, et Maître, et notre
Guide, grand rabbin, égal aux prophètes ! Tu es passé par beaucoup de
pays et de terres, l'Asie, la Palestine et l'Afrique, maintenant tu passes
en Europe, et partout tu visites et consoles les pèlerins, et nos juifs
dispersés parmi les nations, et tu les affermis tous dans la foi de Moïse,
et tu les guides tous vers les vertus, et toi-même, tu n'amasses aucune
richesse passagère et périssable, et tous les jours tu mortifies ta chair
par le jeûne, et tu ne te soucies de rien de terrestre, mais tu as tourné
tout ton esprit vers Dieu. Et comment pourrions-nous ne pas t'aimer ?
Nous sommes indignes même de regarder ta face. Et nous t'aimons tant que
nous donnerions nos âmes pour toi, et nous te respectons comme un prophète,
car nous savons que Dieu est avec toi et t'écoutera en tout, comme Moïse."
Et lui, ayant écouté cela, leur dit : "Je vais vous dire : par exemple,
si j'avais voulu croire en Christ et me faire baptiser, seriez-vous alors
d'accord avec moi ? " Ils répondirent : "Comme cela te convient,
Père - où tu iras, nous aussi : nous ne te quitterons pas."
55- Discours du rabbin à ses
élèves, sur le Messie et Jésus-Christ
Alors, il leur dit avec des
larmes ce qui suit : "Enfants, écoutez-moi, votre père et maître,
inclinez vos oreilles vers moi, et soyez attentifs à ce que je vais vous
dire : je veux vous révéler une grande joie, qu'avait prédite tous les
prophètes, je veux vous montrer ce grand Prophète dont Moïse le prophète
a dit : "Ton Dieu te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères,
un prophète tel que Moi : vous L'écouterez "(Deut. 18,15). Je
veux, mes enfants bien-aimés vous annoncer l'avènement du Messie dans
le monde. Ô que soit béni le soir où je veux vous révéler ce mystère,
dépassant l'intelligence humaine ! Je veux vous montrer le chemin direct
et sans possibilité de s'égarer, vers le royaume céleste, dans notre patrie
du ciel. Vous savez, mes enfants, que je suis né de parents juifs d'une
des célèbres et antiques tribus, j'ai été élevé selon la coutume juive
et ai appris la Loi de Moïse, et dès mon plus jeune âge j'ai aimé le Seigneur
mon Dieu. Depuis ma jeunesse je me suis consacré à son service, je n'ai
pas voulu me lier par le mariage, n'ai pas désiré prendre femme, j'ai
rejeté tout souci du monde, me suis adonné à l'étude pendant de longues
années, et j'ai étudié chez de nombreux maîtres, et toute la loi et les
prophètes. Puis, j'ai considéré notre triste situation et la punition
de Dieu sur nous et Sa colère. Car maintenant 1800 ans sont passés depuis
notre dispersion parmi les nations, foulés aux pieds
dans tout l'univers. Et nous n'avons ni royaume, ni ville, ni temple,
ni sacrifice. J'ai beaucoup souffert de tout cela, beaucoup pleuré et
sangloté, que nous ayons à ce point irrité le Seigneur Dieu; et pourquoi
S'est-Il à ce point fâché contre nous, et nous a puni sans aucune pitié
? Car Il nous a chassé de Sa Sainte ville de Jérusalem, et nous a disséminés
sur toute la face de la terre, sous le mépris de toutes les nations. Il
a détruit jusqu'aux fondations notre Temple divin avec le Saint des Saints,
et a supprimé nos sacrifices, et ne reçoit plus les sacrifices par nos
mains, et nous n'avons plus aucun prophète qui nous découvrirait quelque
miséricorde divine. Mais nous nous trouvons dans le total éloignement
de Dieu depuis déjà 1800 ans, et le Seigneur ne nous a fait aucune grâce,
et pour l'avenir il n'y a pas non plus d'espoir de recevoir quelque chose.
J'ai beaucoup réfléchi à cela, et versé de larmes, et j'ai recherché les
raisons à cela; en quoi avons-nous irrité Dieu ? Il semble que nous gardons
dans toute sa rigueur la Loi de Moïse, nous accomplissons les traditions
de nos pères, nous n'adorons pas d'idoles et ne nous unissons pas à des
croyances étrangères : mais nous n'accomplissons que tout ce que Dieu
Lui-même a ordonné et que les prophètes nous ont appris. Pourquoi le Roi
des Cieux nous a-t-Il alors si cruellement puni, qu'elle en est la cause
? J'ai questionné à ce sujet beaucoup de rabbins et de maîtres, mais tous
me répondaient par l'ignorance, et le rapportaient aux voies impénétrables
de Dieu. Mais je souffrais et pleurais sans cesse, je m'étonnais beaucoup
de nos juifs, qui s'exercent à toutes sortes de vanités, soucis, délices,
richesses et jouissances de ce monde. Car lorsque nous sommes sous la
colère de Dieu, séparés de Lui, nous ne vivons plus que pour la souffrance
: et j'ai trouvé que vivre sans Dieu n'est que torture - C'est pourquoi
je suis allé dans la Sainte ville de Jérusalem, que Dieu de tout l'univers
S'était Lui-même choisie pour Demeure, bien que maintenant nous possédions
les langues; et j'espérais apaiser mon chagrin, puisque au moins, j'allais
vivre en ce lieu choisi par Dieu où les Prophètes avaient vécu ainsi que
nos pères, où fut érigé le Temple au Dieu Très-Haut, où était offert le
sacrifice quotidien, et où Dieu écoutait les prières de nos pères. J'espérais
y fléchir le Seigneur mon Dieu et obtenir ne serait-ce qu'un humble zèle
pour Lui, et consoler mon âme souffrante. Arrivé à Jérusalem, j'y vécus
de nombreuses années, ce que vous aussi savez, et voilà que j'ai vieilli.
Et que vous dirais-je ? Là-bas, je ne trouvais pas non plus le repos pour
mon âme, mais une souffrance accrue. Chaque jour, je montais sur mon toit,
je me tournais vers l'orient, et je regardais le mont Amorie choisi par
Dieu, vers le lieu même où avait été élevé par Salomon le Temple au Dieu
Très-Haut, dans lequel nos pères offraient le sacrifice quotidien. Aujourd'hui,
ce même lieu est vide, entre les mains des Turcs païens, et en son milieu
se tient la mosquée d'Omar; et pour nous juifs, le Saint lieu est tout-à-fait
inabordable. Et moi, je tombais à terre de chagrin, et versais beaucoup
de larmes, et j'implorais la Miséricorde de Dieu sur moi - afin qu'il
ne soit pas jusqu'au bout en mauvais termes avec moi, et ne se fâche définitivement.
Et lorsque je me relevais et tournais la face au nord, vers la montagne
de Sion, et que j'y voyais un grand temple avec deux coupoles construit
au-dessus du Tombeau de Jésus-Christ, dans lequel se rassemblent les nations
pour la vénération, des quatres coins de l'univers, ce temple perçait
mon coeur de part en part et pesait sur ma conscience, et j'étais dans
le doute. Je restais de nombreux jours sans manger, et je suppliais Dieu
en pleurant de me découvrir ce mystère et de me montrer Sa Sainte Eglise,
et à cause de quoi et pourquoi Il a détruit notre temple légal, rejeté
et supprimé le don de notre sacrifice selon la Loi de Moïse, et pourquoi
ce second Temple, qui est à Sion, est glorifié dans tout l'univers, et
se glorifie par des miracles, et que ces deux gloires nous sont inaccessibles
? Et je demandais au Seigneur Dieu Sa Grâce, qu'il me pardonne, malheureux
que je suis, et me guide sur le chemin de la vérité. Puis, naquit dans
mon âme un fort désir de rechercher et de savoir ce qui concerne Jésus-Christ,
et le temps où doit venir le Messie : et je commençai à scruter les prophéties.
Alors le Seigneur me révéla
clairement par les Prophètes le moment de l'avènement du Messie : parce
qu'Il doit apparaître à la fin des semaines de Daniel, et après la destruction
du pouvoir juif, dans le temps même, où était Jésus-Christ. Alors l'avènement
du Messie dans le monde s'ouvrit clairement à moi. En vérité, Jésus-Christ
est le Messie, envoyé par Dieu pour racheter et libérer le genre humain
par Son sang, de l'oeuvre du diable. De Lui, le Prophète Moïse a écrit
: "Le Seigneur ton Dieu, te suscitera parmi tes frères, un Prophète
comme Moi, vous L'écouterez " (Deut. 18, 15). Tous les Prophètes
ont parlé de ce Jésus, de Sa naissance et de Sa vie, des miracles et des
souffrances, et de Sa mort, et de Sa résurrection. Et bien que ce soit
par jalousie que nos pères l'aient crucifié, ils ont par cela définitivement
irrité le Seigneur Dieu. Et cette colère, nous, leurs enfants, nous la
portons sur nous jusqu'à présent. Pour ce péché, le Seigneur Dieu s'est
éloigné d'eux, a détruit leur ville, a rasé leur temple jusqu'aux fondations,
a supprimé le sacrifice, et les a eux-mêmes dispersés dans l'univers entier,
sous l'opprobe de toutes les nations. Et nous sommes sous cette colère
jusqu'à aujourd'hui. Maintenant, 1800 ans sont passés, et nous n'en apercevons
pas la fin. Et toute Sa Grâce, le Seigneur Dieu L'a transmise à Ses nouveaux
serviteurs appelés chrétiens. Et je veux me libérer du péché de nos ancêtres
et me rendre digne de la Miséricorde divine et de Sa Grâce dans ce siècle,
et de la béatitude éternelle après ma mort. Je crois dans le Seigneur
Jésus-Christ, et je le reconnais comme Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai
Homme, Messie annoncé par tous les Prophètes. Et je veux être baptisé
au nom de la Sainte Trinité, et être un chrétien sincère.
Mes enfants bien-aimés !
Ceux qui veulent me suivre et effacer notre péché ancestral, et faire
la paix avec Dieu, et hériter de la béatitude éternelle, allons au monastère
de Niametz, pour y recevoir le saint Baptême. Et ceux qui ne le désirent
pas, qu'ils aillent à Yassi, chez les juifs. Dès ce matin, deux chemins
s'ouvrent à nous : l'un, vers la Grâce nouvelle du Christ - l'autre, vers
la loi ancienne à Yassi.
56 - Réponses des
disciples et leur foi en Christ •
Les disciples dirent à l'unisson
: "Père, et notre Maître et bon pasteur ! Si tu as pu atteindre ce
grand mystère, et que tu reconnaisses Jésus-Christ comme étant le Messie
véritable, et que tu veuilles quitter la Loi de Moïse et recevoir le baptême,
nous ne te laisserons pas non plus, nous te suivrons et nous nous ferons
baptiser. Tel que tu étais, notre Maître, dans la Loi de Moïse, soit aussi
notre Maître en la loi du Christ. Nous savons que Dieu est avec toi."
Et une joie indicible se répandit parmi eux. De joie, ils pleurèrent beaucoup,
et passèrent toute la nuit sans dormir.
57 - Leur arrivée
au monastère de Niametz, le baptême et leur entrée au monachisme -
A l'aube, ils allèrent au monastère de Niametz, et dès leur arrivée se
firent connaître à l'archimandrite. L'archimandrite, tout d'abord, prit
peur, puis il informa le Métropolite Benjamin. Le métropolite ordonna
de les éprouver d'abord, ensuite de les proclamer et les baptiser. Lorsqu'ils
furent baptisés, ils désirèrent tous le monachisme; le rabbin, quant à
lui, fut tonsuré au grand habit; il vécut dans le silence et s'exerça
à la prière spirituelle, qui se pratique sans paroles dans le coeur. Il
fut pris d'un tel amour pour le Seigneur Jésus-Christ, qu'il ne voulut
plus s'en séparer par la pensée, même pour un court instant. Et pour cela,
il reçut de Dieu le don de clairvoyance - et il avait aussi le désir de
verser son sang pour son Seigneur Jésus-Christ.
58 - Recherches du rabbin par les juifs, et complôt contre
sa vie-
Très vite les juifs se
saisirent de l'affaire du rabbin, et supposèrent qu'il était retourné
de Valachie en Palestine. Ils le cherchèrent pendant de nombreuses années,
et ne le trouvèrent nulle part. Puis ils se mirent à le chercher parmi
les chrétiens. Finalement ils apprirent que le rabbin et ses disciples
se trouvaient en Moldavie, au monastère de Niametz, qu'ils avaient été
baptisés et tonsurés au monachisme. Ils furent pris contre lui d'une grande
colère et, suivant l'opinion générale, cherchèrent une occasion de l'exterminer.
Pour cela il se trouva à Yassi un jeune juif : il arriva au monastère
de Niametz et déclara son intention d'être baptisé, et émit le désir de
voir l'ancien rabbin, soi-disant pour mieux s'affermir dans la foi. On
le laissa entrer, et il devint disciple de l'ancien rabbin : car, après
son baptême, il voulut devenir moine. Il vécut ainsi un assez long temps.
Une fois, alors que les autres disciples étaient partis à l'Eglise pour
les vigiles, et lui avec eux - il revint vers la cellule, prit un couteau
et entra dans la cellule du staretz. Celui-ci lui dit : "Enfant,
que veux-tu faire ? Peut-être veux-tu être un second Judas ? Et pourquoi
veux-tu me donner la mort, à moi qui suis innocent? Mais pourtant, je
remercie mon Seigneur Jésus-Christ, d'avoir entendu mes prières et réalisé
ma demande, et bien voulu me faire participer à la couronne du martyr,
que mon âme a toujours désirée. Et à toi je te dis, mon enfant bien aimé:
souviens-toi, et ne te détache pas du Christ; malgré le fait que tu recevras
une punition, elle sera seulement
corporelle et temporaire. Mais si tu renies et retournes au judaïsme,
alors tu auras deux punitions : corporelle, et spirituelle pour l'éternité.
Et maintenant, fais ce pour quoi tu es venu."
59 - Meurtre du rabbin, et colère
de Dieu sur le meurtrier -
Et lui tout d'abord prit
peur, parce que le staretz avait deviné son intention; mais ensuite il
se jeta sur lui, lui donna un coup de couteau qui le transperça, et puis
il s'enfuit. Mais la colère de Dieu l'atteignit rapidement; car, il ne
s'était pas éloigné de plus de dix verstes du monastère, près de la ville
de Niametz, que ses yeux s'assombrirent, et il ne put trouver la route,
et erra dans les champs jusqu'au jour. Et au monastère, après les vigiles,
les moines revinrent de l'Eglise dans la cellule, et virent leur staretz,
allongé mort, et en informèrent l'archimandrite. Ayant deviné qui était
le meurtrier, ils envoyèrent à sa poursuite, et près de la ville, ils
le virent, marchant à travers les champs. Il fut pris et ramené au monastère.
Il reconnut tout, et raconta tout. On le remit à la justice, et il fut
condamné à mort pour ce qu'il avait fait. Et le staretz fut inhumé avec
les honneurs, comme ascète et silencieux, et martyr; de ses disciples,
beaucoup sont encore en vie aujourd'hui. Ceci nous fut raconté au milieu
d'une nombreuse assistance de frères, dans l'hôtellerie. Et nous fûmes
heureux de ce récit, parce que nous avions déjà auparavant entendu parler
du rabbin, mais peu.